Approuvé le 10 septembre 2015, ce Plan, c’est…
- 11 axes thématiques
- Des mesures portées par le Gouvernement wallon
- Un plan transversal pour tous les Wallons
- Ciblé sur les dépenses des ménages
- Un impact direct sur le quotidien des personnes en situation de précarité ou en risque de l’être
- Des actions liées aux compétences régionales
Des thématiques organisées en fonction de leur poids dans le budget des ménages
Logement
Le logement est le poste le plus important des dépenses des ménages wallons mais ce sont les plus faibles revenus qui y consacrent la part la plus importante de leur budget: 39 % des dépenses des plus pauvres contre 23 % chez les plus riches. L’inégalité d’accès à la propriété, l’augmentation croissante du coût des loyers, la qualité du logement et donc ses performances énergétiques parfois médiocres ainsi qu’un accès parfois difficile aux logements publics expliquent cette situation, source de précarité. Le PWLCP met donc l’accent sur l’accès au logement et la qualité du logement.
Alimentation
Signe des difficultés traversées par nombre de nos concitoyens, on observe une augmentation des demandes auprès des banques alimentaires. Par ailleurs, l’enquête nationale de santé révèle que la qualité des habitudes alimentaires augmente avec le revenu, les publics précaires souffrant de carences en fruits et légumes et d’une surconsommation de boissons sucrées, avec les conséquences que l’on sait sur la santé. Pour renforcer l’accès de tous à une alimentation saine et variée, le plan entend s’attaquer aux invendus alimentaires, à la création d’épiceries sociales ou encore au développement de plates-formes d’achats solidaires.
Energie
En moyenne, un ménage consacre 6,6 % de son budget aux dépenses énergétiques. Mais, là encore, les 10 % de ménages wallons les plus pauvres sont les moins bien lotis, puisqu’ils y consacrent près de 19 % de leurs revenus. Pour alléger leur facture énergétique, la Wallonie veut réformer les primes, favoriser l’accès à l’énergie ou encore, appliquer les plans de paiement raisonnable.
Eau
L’eau est un bien vital dont l’accès doit être garanti à tous ! Aujourd’hui, cette garantie est apportée par le Fonds social de l’eau. Vu les demandes, ses moyens ont été doublés mais la Wallonie veut optimiser le mécanisme pour assurer une meilleure répartition du Fonds afin de pouvoir aider toutes les familles en difficulté de paiements, via les CPAS.
Santé
Notre système de soins de santé est remarquable à l’échelle du monde. Pourtant, en Wallonie, une personne sur cinq a reporté ou renoncé à des soins de santé pour des raisons financières. Là encore les publics précarisés souffrent d’un moindre accès. C’est notamment vrai pour la médecine préventive – donc le dépistage ! – et les services de santé mentale. Le PWLCP veut améliorer l’état de santé des publics précarisés en renforçant l’accès de tous aux structures de soins. Cela veut dire soutenir l’installation de médecins généralistes dans les zones en pénurie, développer les maisons médicales, augmenter l’accès des publics précarisés aux dispositifs de médecine préventive, améliorer la prise en charge des maladies chroniques pour les personnes en situation de précarité et favoriser la transparence et le contrôle des tarifs dans les structures de soins, d’accueil et d’hébergement.
Politiques familiales
Le risque de pauvreté des enfants est particulièrement important pour ceux vivant au sein de familles monoparentales. Il est donc essentiel de mobiliser les leviers régionaux permettant de lutter contre d’éventuelles discriminations à leur égard, et notamment les allocations familiales en cours de régionalisation. En ce sens, le PWLCP prévoit de tenir compte des spécificités des familles monoparentales dans le futur modèle d’allocations familiales et de renforcer l’accès aux services d’aides familiales et de gardes d’enfants malades.
Mobilité
Les difficultés de mobilité des personnes en situation précaire sont un vrai handicap pour la mise en œuvre d’un processus d’intégration et ce, malgré les dispositifs existants comme les tarifs préférentiels dans les TEC ou les taxis sociaux. Les coûts liés à la mobilité compte tenu de la localisation du logement et des lieux de formation ou de travail, ou l’endettement lié à l’achat d’un véhicule sont autant de risques de paupérisation. Pour faciliter la mobilité des publics les plus précaires, notamment en milieu rural, le PWLCP va mieux valoriser les tarifs préférentiels pratiqués par les TEC, soutenir le développement des tarifs collectifs et favoriser l’obtention du permis de conduire théorique et pratique.
Loisirs
38 % des ménages wallons n’ont pas la capacité financière de partir une semaine par an en vacances alors qu’ils auraient bien besoin de ce temps de pause. Pour améliorer l’accès aux loisirs pour tous, le Gouvernement wallon a décidé de développer une démarche partenariale avec les opérateurs touristiques tant publics que privés.
Numérique
Certains ménages précarisés ne peuvent se permettre de consacrer des moyens au paiement d’une connexion internet. Si près de trois ménages sur quatre sont connectés à internet en Wallonie, ils sont seulement un sur deux dans les ménages monoparentaux. Pourtant, aujourd’hui, l’accès à internet est nécessaire pour quantité de démarches et d’activités. Pour réduire cette fracture numérique non encore résorbée, le Gouvernement wallon s’engage à financer les EPN, soutenir des actions des ces EPN centrées sur les publics précarisés ayant peu ou pas accès à internet et développer des formations aux TICs à destination des publics précaires.
Accès aux droits
Bien souvent, les personnes en situation de précarité ou en risque de l’être ne connaissent pas les services et les aides à leur disposition ; encore moins les démarches qu’elles doivent effectuer pour y avoir accès. Pour réduire ce « non recours aux droits », le PWLCP va automatiser certains droits dérivés wallons.
Démarches partenariales
Face au constat d’une dégradation économique et d’une précarisation des populations les plus défavorisées, le PWLCP entend continuer à améliorer la situation des personnes les plus touchées par ce phénomène via les plans de cohésion sociale (PCS) et à donner accès à des biens de première nécessité à des prix réduits en favorisant l’achat de produits de seconde main dans les magasins d’économie sociale.